19 September 2010 0

Cap sur l’ile Maurice

Lancement du livre de Daniel Labonne
“CAP SUR L’ILE MAURICE” (Papa Laval)

A PROPOS DE L’OPÉRA CRÉOLE

La pièce repose sur des chansons. Il y en a vingt-huit. Elles doivent émouvoir, instruire et toujours plaire au public. Chaque chanson exprime le personnage et l’univers qui est le sien. Dans une large mesure, la trame se développe grâce aux chansons. Et les paroles et la musique sont jetées en pâture aux acteurs-chanteurs-musiciens. L’auteur ne demande pas mieux que ces chansons soient déchiquetées, pour que la troupe en extraie une parcelle de vérité. C’est la recherche continue d’une vérité plurielle et fuyante qui doit inspirer les interprètes. Chaque chanson doit être interprétée non seulement par le soliste, le duo ou le chœur, mais elle comporte un élément dramatique, une situation à être jouée ou dansée, pour rendre la narration claire. Un narrateur prend le spectateur par la main pour ce voyage par le jeu théâtral.

« Daniel Labonne a su jouer de ces harmoniques en proposant une pièce où se réconcilient aisément la diversité des Mauriciens, la complexité des rapports humains qui se nouent sur cette île, la multiplicité des références linguistiques et religieuses. Sa vision n’est pas manichéenne ; elle est au contraire hospitalière, à la façon créole. Elle accueille et englobe divers aspects qui, aux yeux d’un étranger, pourraient paraître contradictoires, mais qui, pour le Mauricien, font partie d’un ensemble symbolique culturel riche et inspirant. »
Danielle Palmyre (Préface)

POURQUOI ‘PAPA LAVAL’

Chaque année, le soir du 8 septembre, une fraction importante de la population de l’ile Maurice fait le vide, prend un baluchon contenant de quoi apaiser la soif et la faim, avant de prendre la route, à pied. Réminiscences? Gratitude? Routine? De Mahébourg, ancienne capitale, des villes bourgeoises du centre de l’ile, de la Rivière Noire, ou se sont réfugiés jusqu’à nos jours des générations d’anciens affranchis, ils marchent des heures pour rendre un nouvel hommage à celui qui demeure le meilleur amis des mauriciens. De tous les mauriciens. Né en Normandie, en France, Jacques Désiré Laval abandonna la médecine et une vie de dandy pour devenir prêtre et s’exiler à Maurice où il se dévoua pour la cause des anciens esclaves, libérés des plantations par l’administration anglaise. Littéralement, il se donna corps et âme aux pauvres et aux exclus et mourut après 23 années de services inestimables à une île jadis déserte et à son peuple. D’un régime esclavagiste impitoyable, Maurice est devenue aujourd’hui un paradis de tolérance. En dehors de toute considération religieuse, le Père Laval reste un icône culturel majeur de Maurice. Il est possible que Laval ait été le principal architecte de la cohabitation pacifique qui complémente l’image paradisiaque d’un petit pays pas comme les autres. D’où le titre affectueux de ‘Papa’ Laval, par reconnaissance. CAP SUR L’ILE MAURICE offre une relecture nécessaire de ce personnage exceptionnel. Pour le lecteur et le spectateur moyen du monde, au 21ème siècle, Laval serait comparable à une Mère Térésa, au masculin.

Pour plus d’informations et d’extraits des chansons du livre, veuillez consulter notre site www.lasoi.com